« Il n’a jamais commis l’injustice,
ni proféré le mensonge.
Il est transpercé par nos fautes.
C’est par ses blessures
que nous sommes guéris. »
Isaïe 52-53

« Il est méprisé,
abandonné de tous,
familier de la souffrance.
Il est si défiguré
qu’il ne ressemble plus
à un homme. »
Isaïe 52-53

C’est le comble :
Dieu a tout quitté,
son ciel et sa puissance
pour se faire homme,
et le voici, emporté par son amour,
à perdre son identité humaine,
à n’être plus qu’une enveloppe humaine,
à n’avoir plus rien d’humain
tant il est vrai
que les méprisés de tous bords
les innocents de la souffrance
sont écartés
et considérés seulement
comme des restes d’humanité.
Mais du coup les défigurés,
les souffrants, deviennent
les familiers de Dieu
puisque lui-même s’est fait l’un d’eux.

La crucifixion
Mathias Grünewald (Vers 1475-1480 –1528)
Le retable d’Issenheim – Musée Unterlinden
Colmar – Haut-Rhin (France)

Croix avec les symboles de la Passion du Christ
On attendait ce jour-là
Mannick – Jo Akepsimas
Téléchargez la partition ici
C’est le comble :
Dieu le Saint, le Parfait,
s’est mis à fréquenter l’humanité
et c’est sur lui que retombe
la saleté humaine.
C’est lui qui en fait les frais.
Il n’a rien à voir avec la laideur :
il est le Créateur de toute beauté.
Mais c’est lui qui choisit
de prendre sur lui,
parce qu’il le sait bien,
il la connaît depuis toujours
qu’à elle seule, l’humanité
ne peut que rester prisonnière du péché
et se perdre sur les chemins d’humiliation.
Alors, il entreprend le salut de l’homme.
Comment cela pourrait-il se faire
sans qu’il y ait blessures pour lui ?
Mais du coup, les pécheurs,
les boueux, sont arrachés pour toujours
au pouvoir du mal.
François ARNOLD
Pierre-Philippe BAYART
Robert RIBER
Charles SINGER
Fritz WESTPHAL